23/05/2014 à 15h41 par P2P CONSULTANTS
Les élections générales qui viennent de se conclure par la victoire de Narendra Modi laissent entrevoir une ère meilleure pour l’économie, largement anticipée par les indices boursiers qui battent leurs records à Bombay.
Pour l’industrie française, une question clé sera la confirmation du contrat des Rafale avec Dassault et sa myriade de sous-traitants qui pourraient enfin entrer en Inde.
Les élections ont vu le plus fort taux de participation (66%, 563 millions de votants!) de l’histoire indienne. A noter que les jeunes et les femmes ont voté en masse pour le BJP victorieux.
Le BJP de N. Modi a remporté une victoire écrasante avec 282 sièges sur 543, au delà de la majorité requise pour gouverner. C’est la première fois en 30 ans qu’un parti remporte la majorité à lui seul au Parlement, remettant en question l’idée reçue selon laquelle les coalitions sont inévitables en Inde.
Le BJP pourrait former le Gouvernement sans faire d’alliances. Cependant, il a promis d’honorer ses engagements et d’intégrer ses alliés. Avec ses alliés de la National Democratic Alliance, le BJP remporte 330 sièges, bien au delà des attentes. Le BJP a gagné tous les sièges au Rajasthan, au Gujarat, et à Delhi, presque tous les sièges en Uttar Pradesh et au Madhya Pradesh, deux des plus grands états du pays.
Le Parti du Congrès (INC) subit sa plus lourde défaite en 128 ans d’histoire. Il a gagné mois de 50 sièges (contre 206 aux élections précédentes), et moins de 60 sièges avec ses alliés. Le Parti du Congrès a même échoué dans ses bastions d’Assam et du Kerala. Même les sièges les plus « sûrs » on été âprement disputés. Par exemple, il a été très difficile pour Rahul Gandhi, fils de Sonia, petit-fils d’Indira et arrière-petit-fils de Nehru, de conserver son siège.
Les partis régionaux les plus importants n’ont pas brillé non plus, à l’exception du parti régional tamoul AIADMK et de celui de l’Orissa. Ces échecs renversent l’idée largement répandue que les partis régionaux joueraient un rôle important des les coalitions à venir.
Arvind Kejriwal et son Aam Aadmi Party (AAP) enregistrent un score insignifiant et remportent 5 sièges. Le parti anti-corruption paye le prix de son inconséquence à Delhi où, après avoir gagné les élections locales, il a abandonné le pouvoir en quelques jours et pour des raisons futiles.